Tribunal de Dakar : une femme condamné à trois (3) mois de prison pour avoir lacéré le visage de sa coépouse
Maguette Diop a été condamnée jeudi 30 mai, par le Tribunal des flagrants délits de Dakar à deux (2) ans de prison, dont trois (3) mois ferme, pour « coups et blessures volontaires sur sa co-épouse », Bougouma Diène. Cette sentence résulte d’une plainte déposée par la victime qui a subie des blessures entraînant une incapacité temporaire de travail (ITT) de 18 jours après que Maguette l’ait lacérée au visage et au pied avec un tesson de miroir.
À en croire L’Observateur, les faits se sont déroulés le 3 mai 2024, dans un immeuble à Yoff où les deux femmes, co-épouses, vivent respectivement au rez-de-chaussée et à l’étage. Une haine viscérale les oppose depuis longtemps. Ce jour-là, une dispute a éclaté, au cours de laquelle Bougouma Diéne, irritée par les piques lancées par Maguette, est descendue précipitamment. Elle a glissé sur du détergent que Maguette avait versé en faisant le ménage. Maguette a alors saisi l’opportunité pour l’attaquer, la blessant gravement avec un morceau de miroir.
La scène s’est déroulée sous les yeux de la fille de la dame Diéne, qui, impuissante, a alerté les autres membres de la famille. Ils sont intervenus pour mettre fin à l’agression et ont transporté Bougouma, ensanglantée, dans une structure sanitaire où elle a reçu un certificat médical attestant de son ITT. La plainte déposée contre Maguette a conduit à son arrestation après des aveux.
Lors de l’audience du jeudi 30 mai, Maguette Diop a plaidé coupable mais a nié toute préméditation, affirmant s’être défendue contre sa co-épouse, qu’elle accuse d’avoir dévalé les escaliers armée d’une matraque. Le procureur de la République a requis un an de prison, dont six mois ferme.
Le Tribunal a finalement condamné Maguette Diop à deux ans de prison, dont trois mois ferme, pour « coups et blessures volontaires avec préméditation. » Elle devra également verser à Bougouma Diène la somme de deux millions FCFA en guise de dommages et intérêts pour le préjudice subi.