l’ agent du GIGN, sa femme policière et la prisons
La femme policière, pour des faits de violences conjugales, coups et blessures volontaires ayant entraîné une Itt de sept jours, de menaces de mort et d’abandon de famille, a trainé son mari gendarme ‘infidèle » à la barre du tribunal d’instance de Dakar .
C’est une histoire conjugale qui a été encore déférée devant le juge du tribunal d’instance de Dakar. Les deux protagonistes sont la policière Coumba Faye et son époux Mame Lamine Faye, un élément du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) et membre de la garde rapprochée de Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), rapporte Les Echos.
A l’occasion, le juge lui a passé le savon devant son épouse. « Tu représentes L’Etat. Il y a des comportements que tu ne dois pas avoir. C’est indigne d’un représentant de l’Etat. Ce genre de comportement (se battre avec une femme) n’est pas digne d’un homme », lui a-t-il dit. Le gendarme, après avoir été bien sermonné par le procureur et le juge, a été condamné à 1 mois de prison assorti du sursis, malgré le désistement de son épouse. Il doit aussi payer une amende de 100.000 F Cfa.
En fait, la vie conjugale entre Mame Lamine Guèye et Coumba Faye a commencé depuis 2019, année durant laquelle ils se sont mariés. Mais, selon lui Coumba Faye, depuis la célébration de leur union, son quotidien avec son époux est émaillé de scènes de violences. En gros, elle a subi toutes sortes de tortures qu’elle a toujours supportées à cause d’une médiation des parents.
D’après ses dires, elle est bien victime de violences physiques de la part de son mari. Ce dernier, dit-elle, la tabasse souvent. Et si ce n’était pas l’intervention de ses sœurs à elle, le pire allait se produire, dit-elle. Elle a confié que ces violences, ces crises de jalousie ainsi que ces querelles permanentes entre lui et son conjoint sont dues à l’infidélité de son mari gendarme Mame Lamine Guèye et de ses sorties nocturnes non justifiées.
Mais la goutte d’eau de trop a été le jour où elle a pris son époux en train de discuter avec une fille. C’est suite à cette découverte qu’il s’est acharné sur elle et l’aurait attaquée avant de lui asséner des coups de poing sur la bouche.
Pis, ajoute-t-elle, le gendarme aurait brandi son arme de service et a menacé de la tuer avec.
C’est suite à ces brimades que l’agent de police Coumba Faye, le 21 mars 2024, a saisi la Brigade prévôtale de la gendarmerie pour déposer une plainte contre son mari pour des faits de violences conjugale, coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de sept jours, de menaces de mort et d’abandon de famille. La victime qui présentait une tuméfaction sur sa bouche, dans sa déposition devant les gendarmes, a confié que son conjoint exerçait des violences physiques sur sa personne.
Elle a aussi versé dans la procédure des audios et des captures de messages WhatsApp de son mari et de la fille avec qui il communiquait ainsi que des photos montrant ses blessures. Coumba Faye a par ailleurs soutenu que le gendarme avait abandonné le domicile conjugal pour aller louer un appartement.
Convoqué et entendu, le gendarme au service du Groupement d’intervention de la gendarmerie, Mame Lamine Guèye a réfuté ces accusations que son épouse lui colle sur le dos. Même s’il a soutenu avoir eu une altération avec elle, il a expliqué que toutes leurs querelles sont dues à une jalousie extrême de la part de sa femme. Par contre, il a nié avoir menacé de mort sa femme, même s’il reconnaît être porteur de son arme de service.
Le gendarme a dit que son épouse s’est blessée toute seule au cours de leur bagarre. Il a par ailleurs révélé être porteur d’une arme de service puisqu’il est un élément de la gendarmerie en plus il est chargé d’assurer la sécurité de Babacar Diagne du Cnra. Mame Lamine Faye a indiqué que son épouse racontait des balivernes, puisqu’il ne l’a jamais menacée de mort. Sur les messages dont se plaignait sa conjointe, il dit : « je ne courtise pas de filles. Ces propos ne sont pas fondés. C’est une fois qu’elle a trouvé dans mon téléphone des messages dans lesquels j’échangeais avec une fille » Guèye a été finalement condamné à un mois de prison avec sursis et à payer une amende de 100 000 F CFA, après le désistement de son épouse.