Voulant récupérer son épouse qui avait quitté le domicile conjugal : un commerçant se fait passer pour Kocc et la menace de publier ses vidéos intimes

Voulant récupérer son épouse qui avait quitté le domicile conjugal : un commerçant se fait passer pour Kocc et la menace de publier ses vidéos intimes

Hamzatou Timéra a eu de la chance, au regard des faits auxquels il répondait, hier. Attrait à la barre des flagrants délits de Dakar par son épouse qui lui reproche les faits de collecte illicite de données à caractère personnel et de tentative d’extorsion de fonds, il a écopé d’une peine d’un (1) mois assortie du sursis.

Hamzatou Timéra a une manière particulière de reconquérir son épouse. Divorcé d’avec cette dernière, il la faisait chanter, en la menaçant de publier ses vidéos intimes. Ce, en se faisant passer pour Kocc Barma. Hélas pour lui, son ex-épouse, Ramata Djigo, a saisi la Justice pour sauver son honneur. Conséquence : Hamzatou Timera comparaissait, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits de collecte illicite de données à caractère personnel et de tentative d’extorsion de fonds.«Alors qu’on était dans les liens du mariage, je lui avais envoyé des photos, lorsqu’il était en Chine. Quand on s’est séparés, il a utilisé un autre numéro et s’est présenté à moi comme Kocc Barma. Il m’a accusé d’avoir un amant, alors que j’étais mariée. C’est ce qui m’a fait peur, puisque j’étais divorcée», explique la plaignante. Selon cette dernière, c’est le prévenu, lui-même, qui a reconnu être derrière tout cela.

«C’est après que je suis allée porter plainte contre lui qu’il m’a dit que c’était lui qui se cachait derrière cette histoire. Avant que son identité ne soit dévoilée, il m’avait même réclamé la somme de 500.000 francs Cfa». La partie civile, qui informe être retournée dans son ménage, ne réclame rien à son époux.

Commerçant de profession, le prévenu, qui comparaissait libre, a reconnu les faits qui pèsent sur lui. Mais, se justifie-t-il, il voulait juste récupérer son épouse. «Je voulais juste qu’elle me revienne», regrette-t-il.   Estimant que les faits reprochés au prévenu sont constants, le substitut du procureur a requis l’application de la loi. Le conseil de la défense a demandé au Tribunal d’accepter le désistement de la partie poursuivante et de faire une application bienveillante de la loi pénale à son client. Le Tribunal, après délibéré, a reconnu le prévenu coupable des délits pour lesquels il comparaissait et l’a condamné à 1 mois avec sursis.

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