Baisse des prix des denrées alimentaires : Les boutiquiers ne parlent pas le même langage
L’Association des boutiquiers détaillants du Sénégal n’entend pas respecter la décision du gouvernement du Sénégal de baisser les prix des denrées de première nécessité. Pour exprimer leur refus, certains détaillants ont décidé de fermer boutique pour deux jours, à partir de ce jeudi.
Cependant, d’autres optent pour le boycott de la vente de certains produits comme le riz, l’huile, le sucre et l’oignon, entre autres. Il s’agit des commerçants membres de l’Union nationale des boutiquiers détaillants du Sénégal.
En effet, ces derniers estiment que l’idée de fermer les boutiques pour deux jours n’est pas une solution pour régler leur problème. « Nous ne faisons pas partie des boutiquiers qui ont observé une grève de deux jours, parce que ce n’est pas ça qui règle le problème. De plus, nous n’avons pas de problème avec les consommateurs. Nous avons un problème avec l’État. Donc, pourquoi priver les consommateurs de leur approvisionnement pour deux jours ? Ce n’est pas une bonne solution. Par contre, nous allons montrer notre désaccord avec l’État sur une autre forme de lutte. Nous, Union nationale des boutiquiers du Sénégal, allons boycotter la vente des denrées alimentaires de première nécessité telles que le riz, l’huile, le sucre et l’oignon jusqu’à ce que la situation soit réglée. J’invite tous les boutiquiers à ne pas vendre ces denrées, sinon, ils vont perdre ; ils n’auront pas de bénéfices. Je les invite à opter largement pour le boycott et non la grève », a précisé Omar Diallo, leur président sur les ondes de la Rfm.
Toutefois, même si ces boutiquiers ne parlent pas le même langage sur la méthode de lutte utilisée pour dire non aux exigences de l’État, ils restent quand même unanimes sur une chose : que l’État revienne sur sa décision de fixer les prix. Sinon, ils n’hésiteront pas à passer à la vitesse supérieure.