Sortie de Sonko et d’Adji Sarr : Un pari risqué, selon Aly Fary Ndiaye
La réplique d’Adji Sarr au leader du Pastef, Ousmane Sonko, fait encore parler. Dans une vidéo de 6 minutes, l’ex-masseuse a donné, hier, sa version sur sa confrontation avec son présumé violeur. Interrogé sur iRadio, Ali Fary Ndiaye, spécialiste en sciences politiques, parle de pari risqué.
Selon lui, chacun essaye de gagner la bataille de l’opinion publique, car c’est une sorte de victimisation qui ne dit pas son nom. «Cette sortie m’inspire tout simplement ce qu’elle inspire à une bonne partie de l’opinion, c’est-à-dire qu’Adji Sarr et Sonko, chacun d’entre eux essaye de gagner la bataille de l’opinion. On se rend compte de plus en plus que c’est une affaire qui cherche à être plus un procès public plutôt qu’un procès légal, institutionnel. Donc, je crois que dans cette affaire, chacun essaye, en fonction du contexte, de développer sa stratégie qui lui permet de gagner la bataille de l’opinion et de se victimiser», a-t-il indiqué.
D’autre part, l’expert estime qu’il y a des gens qui sont derrière elle pour la manipuler et qui font dire à la plaignante ce qu’ils voudraient qu’elle dise.
«Sonko a fait son live ; Adji Sarr a réagi. De plus en plus, elle a envie de sortir et de montrer sa version des faits. Avec tous les risques que cela comporte, si l’on se réfère à son niveau d’instruction, à sa jeunesse. On a le sentiment qu’il y a des mains invisibles qui sont en train de lui demander de faire certains nombres de sorties et peut-être pour gagner la sympathie d’une partie de l’opinion», renchérit-il.
Seulement, comme semble-t-il l’affirmer, les Sénégalais en ont marre de cette affaire qui n’a que trop duré, alors que les priorités sont ailleurs.
«Les gens ont envie de tourner cette page et de se focaliser sur des choses plus importantes, parce que nous sommes dans une situation où il y a des agents invisibles qui apparaissent plus que les agents visibles et les gens croient que véritablement, ce serait intéressant qu’on se focalise sur des questions plus importantes», conclut-il.