Sénégal : la masse monétaire atteint 8445 milliards FCFA
L’évolution de la situation monétaire, appréciée sur la base des estimations à fin septembre 2022, fait ressortir une augmentation de 52,3 milliards de la masse monétaire. En contrepartie, une diminution de 722,4 milliards des actifs extérieurs nets et un renforcement de 698,9 milliards de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période.
La masse monétaire a augmenté de 52,3 milliards, entre fin juin et fin septembre 2022, pour atteindre 8445,9 milliards. Cette progression de la liquidité globale est perceptible à travers la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) qui a augmenté de 57,3 milliards pour se situer à 2074,3 milliards. Quant aux dépôts transférables, ils ont baissé de 35,8 milliards sur la période (4015,5 milliards).
S’agissant des autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils sont ressortis à 2356 milliards, en hausse de 30,8 milliards entre fin juin et fin septembre 2022. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 1309,8 milliards ou 18,4%, à fin septembre 2022. Son rythme de croissance a ainsi décéléré, après avoir atteint 20,4% à la fin du deuxième trimestre.
Les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts se sont situés à 1791,1 milliards à fin septembre 2022, diminuant de 722,4 milliards par rapport à fin juin 2022. Cette situation est imputable aussi bien à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est dégradée de 707,9 milliards (930,3 milliards) qu’aux banques primaires qui ont enregistré une baisse de 14,5 milliards sur la période.
Sur un an, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont baissé de 477,6 milliards ou 21,1%, à fin septembre 2022. Leur rythme de contraction a ainsi accéléré, en glissement annuel, après s’être situé à -3,1% à la fin du deuxième trimestre 2022. Rapportés aux importations de biens, les actifs extérieurs nets ont couvert 3 mois à fin septembre 2022 contre 4,5 mois à la fin du deuxième trimestre 2022.
L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est établi à 8016,8 milliards
A fin septembre 2022, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est établi à 8016,8 milliards, augmentant de 698,9 milliards par rapport à fin juin 2022. La progression notée est attribuable aux créances sur l’économie qui ont augmenté de 352,8 milliards pour se situer à 5791 milliards.
Concernant les crédits nets à l’Administration centrale, une hausse de 346,1 milliards est relevée, les situant à 2225,8 milliards à fin septembre 2022. Sur un an, le rythme d’évolution des crédits bancaires accordés au secteur privé a accéléré au troisième trimestre 2022, à 19,1%, après avoir atteint 12,4% à fin juin 2022 alors que l’encours global des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 1555 milliards ou 24,1%, à fin septembre 2022.
866,8 milliards, le montant des soumissions retenues sur les 9 premiers mois de l’année
Au cours du troisième trimestre 2022, la Bceao a organisé pour le compte du Trésor public sénégalais trois émissions de bons et cinq émissions d’obligations du Trésor. Pour un montant global de soumissions retenues de 110,9 milliards, les adjudications de bons du Trésor ont révélé un taux moyen pondéré de 2,9% et un taux marginal de 2,25%. Concernant les émissions d’obligations du Trésor, elles ont atteint 261,5 milliards pour un prix moyen pondéré de 9996 francs et un prix marginal de 9727 francs.
En cumul sur les neuf premiers mois de 2022, les émissions de bons du Trésor ont atteint 196,4 milliards au taux moyen de 2,8%, soit une progression de 141,4 milliards par rapport à la même période en 2021. Pour sa part, le cumul des émissions d’obligations s’est situé à 670,4 milliards, sur cette période, au prix moyen de 10061 francs, en hausse de 315,9 milliards comparé à fin septembre 2021.
Au total, le montant des soumissions retenues (bons et obligations du Trésor) est ressorti à 866,8 milliards sur les neuf premiers mois de l’année 2022. Ces résultats attestent des bonnes conditions de financement du Trésor public auprès des banques, établissements financiers, sociétés de gestion et d’intermédiation et autres organismes financiers régionaux disposant d’un compte courant ordinaire dans les livres de la Bceao.