Abdoul Mbow battait ses enfants mineurs avec une barre de fer
Âgé de 41 ans, Abdoul Mbow a été condamné avant-hier à 1 an de prison ferme pour avoir exercé des actes de tortures sur ses deux enfants mineurs. Il a été jugé devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye.
Abdoul Mbow ne cessait de battre la mère de ses enfants. C’est la raison pour laquelle son ex-épouse l’avait traîné en justice pour violences conjugales. Mais cela n’a ne l’a pas assagi puisqu’il a persisté jusqu’à ce que sa femme divorce, relate Les Echos. Et après sa séparation avec son épouse, Abdoul Mbow s’est retourné contre ses enfants mineurs qu’il a eus avec elle. De ce fait, il exerçait tout le temps des actes de torture sur eux.
Ce père de famille âgé de 41 ans, lorsqu’il s’est rendu compte que ses enfants séchaient les cours, a utilisé une méthode brutale pour les faire revenir sur le droit chemin. Ce jour-là, il s’est emparé d’une barre de fer pour les bastonner. La dernière fois que ces mineurs ont subi les foudres de leur père, ils ont atterri à l’hôpital où ils ont été internés.
Après auscultation, le médecin a établi un certificat médical faisant état d’une incapacité temporaire de travail de 45 jours pour la fillette M. Mbow et de 30 jours pour son frère Mouhamed. Ces victimes ont, selon le certificat médical eu des ecchymoses sur les fessiers, des inflammations sur le corps et une fracture sur le bras.
C’est ce qui a valu à Abdoul Mbow sa comparution devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour des faits de coups et blessures volontaires. Là, le procureur s’est demandé le genre de père que Abdoul Mbow était. Ahuri par son comportement, le maître des poursuites n’en revenait toujours pas de voir ce père de famille exercer ces actes de torture sur ses propres enfants.
En guise d’explication, Abdoul Mbow a dit qu’il leur reprochait d’avoir fait l’école buissonnière. Face au juge, le prévenu a reconnu avoir frappé ses enfants. Il a dit avoir corrigé son fils mineur avec un raccord rouge. Il soutient par ailleurs avoir corrigé sa fille parce que celle-ci fuit l’école pour aller fréquenter un appartement à Mbao avec d’autres jeunes filles. Sur insistance du juge, Abdoul Mbow a dit avoir battu ses enfants avec un fil électrique et non avec une barre de fer.
«Il nous battait avec une barre de fer»
Ce que son fils de 14 ans, M. Mbow, a réfuté. Ce dernier a renseigné que son père l’a frappé avec une barre de fer. Ce qui lui a fracturé le bras droit. “Le jour des faits, mon père m’avait ordonné de tenir les jambes de ma sœur quand il la battait. Par peur d’être moi aussi battu, je me suis exécuté. C’est avec une barre de fer qu’il la bastonnait. Mon père voulait qu’elle aille à l’école alors qu’elle était malade. Elle est allée néanmoins à l’école et ne pouvait s’asseoir», a confié cet élève en classe de Cm2.
Sa sœur M. Mbow, élève en classe de 6ème secondaire a révélé que tout son corps était couvert de cicatrices et ses habits déchirés. “J’ai fui la maison pour me réfugier chez ma tante qui m’a amené par la suite à l’hôpital. Il me frappait, me faisait faire des pompes et exerçait aussi d’autres actes de torture sur moi”, a-t-elle ajouté.
Leur mère Ndèye Anta Guèye a confié au tribunal que son ex-époux a enfermé leurs enfants dans la chambre et les a battus jusqu’à fracturer le bras de leur fils. La civilement responsable des mineurs a soutenu que son ex-mari a toujours battu leurs enfants. D’où l’origine de leur divorce. Pour le préjudice causé à leur garçon, elle lui réclame la somme de 75.000 F Cfa. Pour ce qui est de la fillette, elle a demandé 100.000 F Cfa.
Le procureur, après avoir requis qu’il soit déclaré coupable, a sollicité 2 ans d’emprisonnement ferme contre Abdoul Mbow. Après son avocat qui plaidé clémence pour lui, le tribunal l’a reconnu coupable puis condamné à 2 ans de prison dont 1 an ferme. Il est ainsi contraint à allouer lesdites sommes réclamées par la mère des mineurs.