Cameroun: Samuel Eto’o audité par la CAF sur des accusations de corruption
Le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto’o, est auditionné ce jour devant la commission disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) concernant des affaires de matchs truqués et de corruption.
Ce mardi 25 juin 2024, le jury disciplinaire de la CAF se réunit au siège de l’organisation au Caire, en Égypte, pour l’audition de Samuel Eto’o.
En 2022, d’anciens associés de Eto’o, mécontents de leur situation, ont décidé de porter plainte contre lui auprès de la CAF. Guibai Gatama, patron de presse et élu membre du comité exécutif de la Fecafoot en 2021, a été le premier à accuser Eto’o de violer les textes de l’instance qu’il dirige.
En juin 2023, Henri Njalla Quan Junior, alors 4e vice-président de la Fecafoot, a également accusé Eto’o de trucage de matchs et de corruption. Il a écrit à la FIFA, à la CAF et au gouvernement camerounais pour demander une intervention rapide afin de « sauver le football camerounais aux mains d’un tyran ».
D’autres plaintes ont également été déposées contre Samuel Eto’o auprès de la CAF.
En août 2023, la Confédération Africaine de Football a reçu plusieurs demandes d’enquête sur les comportements inappropriés présumés de Samuel Eto’o. La CAF a indiqué dans un communiqué publié le 9 août 2023 qu’elle examinait ces demandes « conformément aux Statuts et Règlements de la CAF ».
Dix mois après cette communication, Samuel Eto’o sera entendu par le jury de l’instance.
Dans une publication sur sa page Facebook, Samuel Eto’o souhaite que son audition soit retransmise en direct. Il considère cette demande comme une preuve de transparence, soulignant qu’elle n’est pas une « défiance à l’égard de l’instance concernée » et que la crédibilité de la CAF est importante pour tout dirigeant sportif africain sérieux.
Samuel Eto’o a également rappelé avoir « mené une carrière internationale sans tricherie aucune et dans l’observance scrupuleuse des valeurs du sport et des règles en vigueur ».