(confidences d’une fillette de 13 ans) :« la première fois qu’il m’a violée, je rampais parce qu’il m’était difficile de marcher. »

(confidences d’une fillette de 13 ans) :« la première fois qu’il m’a violée, je rampais parce qu’il m’était difficile de marcher. »

Marié à deux (2) épouses et père de cinq (5) enfants, M. A. Diouf a été attrait, ce 16 avril, devant la barre de la chambre criminelle pour répondre des faits de viol, pédophilie, détournement de mineure et viol sur une fillette de 13 ans. Les faits remontent au courant 2021 mais il faudra attendre le 30 novembre 2022 pour qu’une ordonnance soit rendue visant les faits cités en haut. La trentaine et domicilié à Jaxaay à Guédiawaye, le mis en cause a contesté les faits auxquels il est poursuivi. Devant le juge, la fillette M. C. Sall qui est accompagnée de ses parents confirme pour sa part la matérialité des faits et accuse le prévenu en être l’auteur.

« Je le connais bien. Il s’appelle A. Diouf. Les faits sont avérés. A ma descente de l’école à 13h alors que je rentrais chez moi, il m’a un jour surpris avec un couteau et m’a amenée avec lui dans un bâtiment en construction. Il m’a violée et a menacé de me tuer si j’en parlais. J’ai par la suite jeter mes habits tachetés. Il l’a refait encore et encore», a confié la victime.

A la question du juge de savoir combien de fois il l’a forcée à le faire, la jeune fille soutient ne plus savoir le nombre de fois.

« Il me l’a fait à maintes reprises », a-t-elle ajouté. La jeune fille a confié avoir été démasquée par son institutrice qui a informé ses parents. Il ressort d’ailleurs des débats d’audience que la plainte a été introduite grace à une dénonciation de celle-ci qui a poussé la victime à en parler.

« Il n’y a jamais eu de témoins. Personne ne nous a vus. C’est dans un bâtiment qu’il m’amenait toujours j’y ai même amené ma maîtresse d’école. J’ai jeté les habits parce que je ne voulais pas que mes parents connaissent la vérité. La première fois qu’il m’a violée, je rampais parce qu’il m’était difficile de marcher. Mes jambes tremblotaient mais j’ai fini par rentrer à la maison. Je ne l’ai pas dit à ma mère par pudeur. », a indiqué l’enfant. Interpellé sur les circonstances l’ayant amené à rencontrer le prévenu, la victime dira l’avoir connu chez elle.

« Je connais A. Diouf parce qu’il venait coiffer mon père à la maison», a-t-elle ajouté.

Interrogé sur les allégations de la victime, le prévenu parle d’un différend avec le père de la fillette qui amène l’enfant à mentir sur des faits qui n’existent guère.

« Je vis avec mes petits frères. C’est une gamine. Si je l’avais violée au premier jour, on m’aurait arrêté. Je coiffais son père à qui j’ai prêté 100.000 FCFA. C’est à cause de cela qu’on m’accuse de viol. On n’a jamais fait l’amour. Je crois que c’est son père qui l’influence », a déclaré M. A. Diouf. Pour se tirer d’affaire, ce dernier a confié s’activer le jour des faits.

« Je travaille tous les jours du matin au soir, même les week-ends je m’active. Je descends à 17h. Je n’ai pas le temps de menacer une petite fille pour la violer », a-t-il dit.

La maman de la victime qui a témoigné à la barre a renseigné avoir été avisé par l’institutrice de sa fille. Selon elle, l’enfant lui volait pour le donner à A. Diouf.

« J’ai une tontine mais j’ai constaté que l’argent manquait c’est après que j’ai compris que c’est ma fille qui y prenait des sommes d’argent comprise entre 5000 et 10000 FCFA pour aller le remettre à A. Diouf», a expliqué la dame.

Confrontée aux interrogations de l’avocat de la défense, la victime a confié avoir jeté les habits alors que dans le PV d’enquête, elle a soutenu avoir lavé les habits le premier jour. Elle n’a pas donné d’explication sur les deux versions et s’est contentée de se taire. Revenant aux interpellations, le conseil de la défense lui a demandé d’expliquer les circonstances dans lesquelles se passaient les rapports avec le prévenu une fois dans le bâtiment.

« A l’intérieur du bâtiment, il se déshabille et enlève aussi mes habits. Après le rapport, il part et me laisse dans le bâtiment », a répondu la jeune fille.

Dans sa réquisition, le ministère public relève la matérialité des faits de viol en fondant ses explications sur l’existence d’un certificat médical confirmant la conjonction sexuelle même si le document atteste d’une déchirure ancienne de l’hymen de la victime. Le procureur a invité la chambre a reconnaître le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés et demande 10 ans de réclusion criminelle contre lui.

Pour la défense, les éléments convoqués ne sont pas fondés pour affirmer le viol. Il y a une absence de matérialité des faits. Les avocats de M. A. Diouf ont demandé l’acquittement de leur client.

Après avoir fixé la clôture des débats, la chambre criminelle a fixé le délibéré au 07 mai prochain…