Déclaration de politique générale : Sonko à l’épreuve
Dans une circulaire adressée aux membres du gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko demande à ces derniers de lui faire parvenir, avant le 24 mai, leurs contributions pour la Déclaration de politique générale (Dpg). Ces différents documents devraient suivre un canevas dont les contours s’inspirent du Projet, le nouveau référentiel des politiques publiques depuis l’élection à la présidence de la République de Bassirou Diomaye Faye.
Le temps du grand oral à l’Assemblée nationale approche. Et, pour bien se préparer à cet exercice devant l’amener à décliner la vision du chef de l’Etat pour la gouvernance du pays durant le quinquennat, le Premier ministre Ousmane Sonko hâte le pas. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la circulaire qu’il a adressée aux membres du gouvernement (ministres et secrétaires d’Etat), datée du 16 mai 2024, afin que ces derniers lui fassent parvenir leurs contributions dans une semaine. «Eu égard à l’importance qui s’attache à cet exercice républicain, je vous invite à prendre les dispositions appropriées pour me faire parvenir la contribution de chaque ministère (…) au plus tard le 24 mai 2024, délai de rigueur.»
Les différents documents, fait savoir le Premier ministre Ousmane Sonko aux différents chefs de département ministériel, devraient, en tenant compte du Projet, qui est le nouveau référentiel des politiques publiques au Sénégal depuis l’avènement du nouveau régime, épouser le canevas qui s’articule autour de 5 points que sont : «Diagnostic rapide du secteur (situation actuelle, enjeux et défis à prendre en charge), vision sectorielle (en s’inspirant du Projet), indicateur des résultats-clés (intitulés, situation de référence en 2023 ou 2024, cibles à l’horizon 2029), projets, programmes et réformes prioritaires à mettre en œuvre (en intégrant les orientations du Projet dans le secteur).»
La polémique avait enflé après la sortie du ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndieck Sarré, soutenant que si la majorité parlementaire, incarnée par le Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby), devenue la nouvelle opposition à l’issue de la Présidentielle du 24 mars dernier, n’approuvait pas, par le biais d’une motion de censure, la politique du nouveau gouvernement, elle ramerait à contre-courant de la vision de la majorité des Sénégalais.
Réagissant à cette sortie du ministre Moustapha Sarré, le président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale avait invité ce dernier au respect du principe de la séparation des pouvoirs