Gestion du foncier : Demba Kandji défriche le problème

Gestion du foncier : Demba Kandji défriche le problème

Le médiateur de la République a initié des réflexions sur la gestion du foncier dans le pays alors que celui-ci est secoué depuis quelques jours par la succession de révélations sur l’attribution supposée de terres à certaines personnalités. Au-delà des centres urbains, Demba Kandji a insisté sur «la nécessité de protéger le foncier rural».

Si Macky Sall avait soutenu que l’essentiel des alertes qu’il recevait provenait des problèmes fonciers, le problème reste encore plus profond. Alors que le pays bruit des dernières révélations sur les attributions de terres et la suspension des constructions au niveau de certains sites avant que les autorités n’autorisent la reprise des travaux en douce, le médiateur de la République, Demba Kandji, a aussi entrepris des discussions sur le secteur pour mieux cerner la question. Comme l’ex-Président, il a annoncé que «des plaintes qui sont plus ou moins récurrentes par rapport aux aliénations de sols en milieu rural dont les paysans se plaignent et pour lesquelles le médiateur est saisi par des élus locaux et agents de l’Administration».

La Médiature a tenu hier un atelier d’échanges sur le foncier, en collaboration avec l’Association des anciens gouverneurs, des mouvements de la Société civile, l’Association des chefs de village et d’autres acteurs de la zone sylvo-pastorale. Dans son discours, il a insisté sur «la nécessité de protéger le foncier rural» et a préconisé des réflexions approfondies pour une réglementation du foncier au Sénégal. «La préoccupation majeure du Sénégal, c’est la terre. Où habiter ? Où cultiver ? Donc, nous avons entrepris cette réflexion pour essayer, dans le cadre de nos pouvoirs de proposition et de suggestion, de ficeler des directives à confier à ceux qui décident», a-t-il déclaré. Aux yeux du médiateur, les discussions vont permettre «proposer des solutions à l’autorité sur le foncier», notamment à «l’intérieur du pays» où on assiste à «une décomposition de la configuration sociale de l’habitat». Pour lui, la problématique de la Corniche-ouest de Dakar «n’est qu’une petite bande par rapport à ce qui est en train de se passer dans le pays».

En écho, Babacar Diop, Point focal foncier du Cadre national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) et du Cadre de réflexion sur le foncier au Sénégal, enchaîne : «Il nous faut aller vers une réforme foncière consensuelle, participative et inclusive. J’invite les autorités compétentes à écouter la position des communautés locales au niveau du foncier, les agrobusiness qui occupent nos terres et tous les autres acteurs pour éviter ces différents conflits fonciers.»

AVEC LQ

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