Google licencie 28 employés qui réclamaient l’annulation d’un contrat avec Israël
Google a licencié 28 de ses employés qui avaient pris part, mardi, à une manifestation réclamant à l’entreprise de renoncer à un contrat avec l’armée et le gouvernement israéliens, les accusant d’avoir empêché leurs collègues de se rendre sur leur lieu de travail.
Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant des locaux de Google à Sunnyvale (Californie), et ont investi des bureaux à Seattle (État du Washington) et à New York.
Certains ont occupé, à Sunnyvale, le bureau du directeur général de Google Cloud (filiale dédiée à l’informatique à distance), Thomas Kurian, durant plusieurs heures.
Ils réclamaient l’annulation d’un contrat de 1,2 milliard de dollars, baptisé Project Nimbus, portant sur des services d’informatique à distance (cloud) fournis par Google et Amazon à l’armée et au gouvernement israéliens.
Certains des manifestants ont brandi des pancartes reprenant la police de caractères et les couleurs du célèbre logo de Google, en lui substituant le mot « génocide », en référence aux victimes civiles palestiniennes de l’offensive d’Israël à Gaza.
En octobre 2021, le quotidien britannique The Guardian avait publié une tribune d’employés d’Amazon et de Google demandant le retrait des deux sociétés du projet Nimbus.
Ils affirmaient être près de 400 signataires et justifiaient leur anonymat par la « peur de représailles ».
« Ces manifestations s’inscrivent dans le cadre d’une longue campagne menée par un groupe d’organisations et de personnes qui, pour la plupart, ne travaillent pas au sein de Google », a indiqué un porte-parole du groupe à l’AFP.
Concernant le « petit nombre » d’employés qui ont pénétré dans les locaux, « le fait d’entraver physiquement le travail d’autres salariés et de les empêcher d’accéder à nos espaces constitue une violation manifeste de nos règles », a poursuivi le porte-parole, qui a confirmé que 28 collaborateurs manifestants avaient été licenciés.
Le porte-parole a rappelé que le projet Nimbus n’était « pas destiné à des tâches hautement sensibles, classifiées ou militaires liées aux armes ou aux services de renseignement ».