Louga : Pour un “sabar” porno , plusieurs personnes arrêtées
5 personnes, dont les batteurs de tam-tams et les organisateurs de la cérémonie ont été interpellés suite à un “sabar” (séance de tam-tam) impliquant des fillettes âgées entre 8 et 9 ans.
Les vidéos sont à la fois choquantes, salaces et provocatrices : des fillettes habillées de manière osée et dansant au rythme des tam-tams ot été prises à Louga. Dans l’une des vidéos, une fillette d’une huitaine d’années, petit pagne «mille trous» noué à la ceinture, petite culote très visible, tête coiffée à l’image d’une grande dame, danse de manière extravagante.
Balançant ses fesses au rythme des battements des tam-tams, elle se mettait à rire joyeusement sous les applaudissements du public, visiblement émerveillé par les talents de danseuse de la pauvre gamine, relate L’OBS. Ainsi, pendant qu’elle faisait son petit numéro, le préposé au micro central lui faisait répéter des phrases musicales salaces.
Cette vidéo salace qui a été prise dans un quartier de Louga, a indigné plus d’un. N’en croyant pas à leur yeux, beaucoup des Sénégalais ont fait des post pour souhaiter que les auteurs de ces vidéos, les organisateurs de ce «Sabar» et toutes les personnes mêlées à cette affaire de mœurs soient sanctionnées.
Une complainte qui ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Car le procureur de la République près le Tribunal hors classe de Dakar a activité la Division de la cybercriminalité (Dsc) qui réprime toute effraction liée à Internet. Ces éléments, dépendant de la Direction de la policière judiciaire n’ont pas perdu de temps pour effectuer le déplacement à Louga où ces vidéos ont été prises.
Dès qu’ils sont arrivés dans la capitale du Ndiambour, ils se sont rendus au commissariat central où se déroulent les enquêtes sous la direction de la maîtresse des lieux. Compte tenu de la complexité du dossier impliquant d’innocentes fillettes, le Procureur suit de près l’évolution des enquêtes. L’équipe d’enquêteurs, composée des éléments de la Dsc et de leurs frères d’arme du commissariat central de Louga, s’est fortement mobilisée pour réussir à percer, en un temps record, le secret entourant lesdites vidéos.
Seulement, les tâches ont été réparties et les rôles bien définis. Les enquêteurs de la Dsc, très outillés et dotés d’une technicité leur permettant d’exploiter facilement les images et de retracer des téléphones, ont vite identifié le propriétaire du compte TikTok ayant diffusé certaines vidéos.
Très connu à Louga, ce dernier a été interpellé. Il a été entendu sur procès-verbal par les enquêteurs. La liste des personnes interpelées s’est allongée. D’après des sources de L’Observateur, les batteurs de tam-tams et les organisateurs du ‘’Sabar’’ ont été, eux aussi, mis aux arrêts. Au nombre de 5 pour le moment, ces derniers ont été placés en position de garde à vue. Rien n’a encore filtré sur les chefs d’inculpation retenus contre eux.
Des fillettes qui se livraient à cette danse salace ont été formellement identifiées dans certaines vidéos. Les éléments du commissariat central de Louga ont convoqué, hier dans l’après-midi, «les danseuses» habillées avec extravagance (petits pagnes, nuisettes, ceintures de perles…) afin qu’elles leur édifient sur l’origine de leur port vestimentaire.
Quid du degré de responsabilité des parents ? Selon L’OBS, il se susurre que certains d’entre eux ont avoué avoir acheté les tenues pour leurs fillettes. L’enquête est loin d’être bouclée. De nouvelles arrestations sont fortement envisagées.