[Présidentielle] Lutte contre le chômage : Voici ce que proposent les 19 candidats

Le chômage, un sujet de débat au Sénégal. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, le taux de chômage au Sénégal est passé de 22,9% au troisième trimestre de 2022 à 19,5%sur la même période en 2023. Pour cette Présidentielle 2024, les candidats ont tous proposé des solutions pour éradiquer ce phénomène au Sénégal ou du moins, diminuer le taux. Des secteurs de l’industrie, de l’agriculture, en passant par celui des techniques de l’information et de la communication (TIC), les candidats ont tenté de séduire à travers diverses propositions pour l’employabilité des jeunes.

Déthié Fall : cap sur l’industrialisation

La coalition Déthié Fall 2024 mise sur l’industrialisation pour diminuer le taux de chômage au Sénégal. Dans son programme intitulé « Un Sénégal bon à vivre et beau à voir », Déthié Fall ambitionne de faire du secteur industriel « le principal pourvoyeur d’emplois avec au moins une occupation de 50% des emplois du pays » afin d’équilibrer la balance commerciale du Sénégal. Selon le candidat de la coalition DéthiéFall 2024, « avec 2156 industries dont les PME représentent 92%, la contribution moyenne du secteur est de 23% par rapport au PIB et occupe 19,7% des emplois au Sénégal ». Afin d’atteindre son objectif, l’ex numéro 2 du parti Rewmi passera par l’investissement dans ce secteur, la diversification du secteur, une main-d’œuvre qualifiée, l’accès aux infrastructures de base, la disponibilité des matières premières, entre autres…

Bassirou Diomaye Faye : formalisation du secteur informel

Sur la réduction du taux de chômage, ‘’Le Projet’’ du candidat Bassirou Diomaye Faye entend « mettre en œuvre des programmes d’information, de sensibilisation et de formation des acteurs de l’informel sur la formalisation et ses multiples avantages : droit aux aides de l’État en période de crise, retraite, IPRES/CSS, mutuelle, congés payés, indemnités chômage, etc » pour relever le défi de la formalisation du secteur informel dans une économie « résiliente sous-tendue par une gestion transparente des finances publiques ».

Pour un Sénégal avec « le plein emploi productif, un travail décent pour tous », le premier gouvernement de M. Faye mettra en place le programme « ‘’Gungé’’ afin d’accompagner l’insertion des diplômés de l’enseignement technique et la formation professionnelle et promouvoir l’auto-emploi ».  

Le renforcement de la carte nationale des établissements d’enseignement technique et de la formation professionnelle, la diversification des offres de formation, la construction d’infrastructures, la dotation d’équipements pédagogiques et la  création des lycées professionnels et des centres de formation pour apprentis permettront « d’augmenter le taux d’accès à l’enseignement technique et la formation professionnelle ».

 Les “Patriotes” comptent  par ailleurs harmoniser les agences gouvernementales autour de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes et augmenter considérablement le budget du ministère du travail et de l’emploi. En plus de « créer une seule agence gouvernementale portant les politiques d’emploi dénommée la Grande Agence gouvernementale sur l’Emploi et le Travail (GAGET) et un bureau du suivi-évaluation des politiques d’emploi et de travail ».

Pour une inclusion dans le monde du travail, l’accès à l’emploi des personnes handicapées sera facilité  « en instituant, dans le décret d’application de l’article 29 de la Loi d’orientation sociale, des mesures incitatives pour encourager les employeurs qui engagent des personnes handicapées, ainsi que des mesures coercitives pour contraindre ceux qui ne respectent pas l’obligation d’emploi de personnes handicapées posée par ladite loi ». Un fonds d’appui, qui a pour mission de favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées, est défendu dans ‘’Le Projet’’.

 Thierno Alassane Sall : Création de pôles Emploi-Entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans chaque département

Thierno Alassane Sall, le candidat de la République des valeurs suggère de donner des opportunités au secteur informel dans  la mise en œuvre des politiques publiques en « renforçant nos systèmes statistiques pour mieux appréhender ce secteur et l’inclure dans les mesures et agrégats économiques ». Pour cela, TAS envisage principalement de : “réduire les retards de paiement de la commande publique et le remboursement de la TVA de 30%. Tous les retards et délais de paiement seront en dessous de 3 mois ; de réformer le système de passation des marchés pour établir des minima de contenu national dans tous les contrats afin de dynamiser le tissu d’entreprises et assurer le transfert de compétences : (a) au moins 20% des gros contrats seront 40% des petits contrats seront attribués à des entreprises nationales ; (b) au moins 30% des biens et 20% services des contrats exécutés par des entreprises étrangères devront être procurés à des personnes ou entreprises sénégalaise”.

Les  programmes d’appui aux financements existants vont être restructurés afin de diriger des ressources suffisantes aux entreprises qui ont un fort potentiel de création d’emplois et d’innovation. Thierno Alassane Sall mise, également, sur sa  stratégie nationale de développement du secteur privé (SNDSP) 2023 – 2035 qui a cinq principales composantes: « le soutien aux entreprises nationales ; la mise en œuvre de stratégies de compétitivité filières ; la conduite de réformes administratives visant à faciliter la conduite des affaires ; le développement d’une politique d’attraction et de développement de groupes régionaux et mondiaux en territoire sénégalais ; l’essor du dialogue et des partenariats entre le public-privé ».

L’accent sera mis sur « la création d’emplois décents, c’est-à-dire d’emplois durables qui s’exerceront dans le respect des lois sociales ». TAS envisage, entre autres mesures, de faire un «  audit des politiques, programmes et plans d’action pour l’emploi » afin de « la poursuite et le renforcement de la territorialisation des services publics d’emploi et d’insertion. La dynamique de création, dans chaque département, d’un Pôle Emploi-Entrepreneuriat des Jeunes et des femmes ».

Aliou Mamadou Dia : Réinventer la politique de l’emploi agricole

Dans sa priorité stratégique 2, axe 4, le candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) propose de  « désamorcer la bombe du chômage ».  Pour y parvenir, Aliou Mamadou Dia veut :   réinventer la politique d’emploi agricole ;  mettre en oeuvre la législation du travail dans toute sa rigueur; réorganiser le secteur de l’expertise et de la consultance : augmenter la part de la commande publique pour le secteur privé national ; protéger l’industrie et l’artisanat locaux ; améliorer le projet « Sénégal Numérique » ; promouvoir l’entrepreneuriat et l’emploi numériques ; instaurer des restrictions sur les produits importés.

Idrissa Seck : Augmenter les fonds d’accompagnement des jeunes pour la création d’entreprises

Le candidat Idrissa Seck, dans son Pacte a fait 7 propositions sur l’emploi des jeunes au Sénégal. Dans l’axe 2 de son programme consacrée à l’Économie, Idrissa Seck propose de « mettre en place un programme de formation massive, pratique et décentralisée des jeunes en adéquation avec les besoins et opportunités locales » en plus « d’augmenter les fonds d’accompagnement des jeunes pour la création d’entreprise dans les domaines suivants : agrobusiness, transformation et exportation de produits halieutiques, mécanique, menuiserie, inventions technologiques ».  Le développement de  la formation technique en milieu rural permettra « la  professionnalisation des organisations communautaires de base essentiellement composées de jeunes comme les associations sportives et culturelles (ASC) ».

La création et le développement des pôles industriels adossés sur les chaînes de valeurs agricoles et minières va favoriser « une création massive d’emplois pour les jeunes ».

Le candidat Idrissa Seck, dans ses propositions 202 et 203, évoque le renforcement de « l’accès des jeunes au crédit en tenant compte de l’égalité de chance et mettre en place des mécanismes simples et accessibles impliquant le secteur privé et la Diaspora » et le « développement de la culture entrepreneuriale des jeunes en les encourageant à la création d’entreprise ».

Il propose, en outre, la libéralisation des professions d’avocats, de notaires, d’huissiers, de commissaires-priseurs, entre autres pour absorber les étudiants qui sont dans ses filières. 

Malick Gakou : Entrepreneuriat agricole

Le candidat de la coalition Gakou 2024 promet une réforme du secteur primaire au Sénégal afin de  « renforcer sa compétitivité, sa durabilité et sa résilience, en s’appuyant sur les opportunités offertes par le dividende démographique » . Dans le programme alternatif suxxal senegal, Malick Gakou propose « d’accroître l’accès des jeunes à la formation, au financement, au foncier et aux technologies adaptées pour les inciter à s’installer en agriculture et à développer des activités innovantes et rentables », et de  « promouvoir l’entrepreneuriat agricole et l’agro-industrie, en facilitant l’intégration des jeunes dans les chaînes de valeur agricoles et en les accompagnant dans la création et la gestion de micro-entreprises ».

La transformation et la commercialisation de l’arachide est pourvoyeur d’emplois, selon Malick Gakou. Il envisage ainsi « d’assainir le système de gestion et distribution des semences ». Son but est « d’éliminer les intermédiaires inutiles dans la chaîne de valeur pour protéger les acteurs impliqués ». Enfin,  « cette révolution agraire » vise à offrir des opportunités d’emploi à 30% des jeunes dans le secteur agro industriel.

Khalifa Sall: Booster l’emploi en allégeant les charges fiscales des entreprises

Dans l’axe 4 du ‘’projet de société’’ intitulé «Emploi- Travail» , la coalition Khalifa Président a pour objectif de « développer une approche intégrée de valorisation du capital humain afin de créer et de préserver les emplois pour les jeunes et les femmes ».

Elle propose entre autres de : mettre en place des programmes de formation et d’enseignement professionnel adaptés aux besoins du marché du travail ; renforcer et élargir la convention nationale État/Employeur ; encourager les entreprises à recruter à travers des mesures d’allégement de charges fiscales, comme une exonération partielle de l’impôt sur la société ; accompagner les jeunes diplômés dans la phase d’insertion en encadrant et en limitant le recours abusif au contrat de stage et autres contrats initiaux ; encourager l’entreprenariat en mettant en place des incubateurs, en fournissant un soutien financier aux entrepreneurs et en établissant un système de mentorat en partenariat avec le secteur privé ; mettre en œuvre des programmes d’emploi publics dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé, la justice, la sécurité ; faciliter l’accès au financement pour les PME afin de favoriser leur capacité à créer des emplois ; encadrer le recours aux contrats d’intérim et aux contrats de prestations en vue de mettre fin aux abus ; renforcer les normes sur les conditions de travail, notamment les heures de travail, le salaire minimum, les conditions de sécurité ; engager une concertation nationale sur le temps de travail, la retraite et la pénibilité.

Pape Djibril Fall : 30% des recettes des hydrocarbures pour contribuer à l’emploi des jeunes

Le candidat de la coalition PDF PRESIDENT 2024 compte “éserver plus de 30% des recettes des hydrocarbures pour l’emploi des jeunes”.

Pape Djibril Fall veut, par ailleurs,  inciter le secteur privé à recruter des jeunes diplômés « par un abattement fiscal : Baisse calibrée de l’Impôt sur les Sociétés (IS) 10% – 15% ».

Le journaliste mise aussi sur l’entreprenariat pour venir à bout du chômage des jeunes en « élargissant des dispositifs incitatifs de la loi sur les startups à tout entrepreneur de moins de 40 ans » en plus de « sanctuariser » le statut d’entrepreneur et d’introduire « le statut d’entrepreneur rural »  pour les jeunes de moins de 40 ans en facilitant l’accès au foncier rural et l’émission d’un titre de propriété.

La « fusion et la rationalisation des agences et structures d’accompagnement à l’emploi

des jeunes : ANPEJ/FNPJ/DER-FJ/PAPEJF » est prévue dans le programme Servir. En plus de la «mise en place d’un guichet unique d’accompagnement et de financement des projets des jeunes; entrepreneurs, TPE, PME ».

Pour les plus jeunes, PDF entend « mettre en place un choix de formation professionnelle dès la classe de 4e pour tous les collégiens: focus métiers du pétrole et du gaz ».

 Amadou Ba : modernisation graduelle de l’économie informelle

Le candidat pour la ‘’continuité’’ planifie de promouvoir de nouveaux leviers de croissance et pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes et les femmes. Pour se faire, Amadou Ba mise sur la modernisation graduelle de l’économie informelle. Ce qui « permettra d’améliorer les niveaux de productivité. Cette mutation s’opère à travers des actions fortes en faveur du secteur du commerce qui absorbe près de 17% des travailleurs, dont une très grande partie relève des activités dites informelles. Elles viseront également les secteurs de l’artisanat, du micro tourisme et du transport ».

Le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar veut accompagner “la dynamique de production et de création d’emplois décents et durables dans le secteur extractif,  le transport, la production et distribution d’électricité et de gaz, la construction, la fabrication de produits agroalimentaires et d’autres produits manufacturés “. La création d’une industrie locale de transformation des matières premières pour les besoins du marché national, l’exploitation de nouvelles opportunités et d’une industrie liée aux découvertes de pétrole et de gaz naturel, la compétitivité des PME/PMI permettront entre autres de promouvoir l’emploi et de l’activité économique.  

L’ensemble de ces actions combinées permettra d’accroître l’activité économique et l’emploi.

Daouda Ndiaye : faire porter à l’agriculture plus de 60% de l’offre d’emplois décents

Le Pr Daouda Ndiaye de la coalition PND 2024 donne la priorité à l’emploi dans ses 19 propositions. Pour le scientifique, « il est possible de faire porter à l’agriculture plus de 60% de l’offre d’emplois décents à travers des investissements massifs qu’il est possible de porter à 15% du budget de l’État dès l’année 2024. En termes spécifiques, il s’agit de moderniser et professionnaliser l’agriculture familiale qui représente 90% de la pratique agricole, en relevant la taille des exploitations et leur productivité à travers une véritable dynamique d’économie d’échelle».

Dès 2024, Daouda Ndiaye va entamer  « la réhabilitation du Chemin de fer dont le coût global pourrait atteindre 1400 milliards FCFA ». Ce chemin de fer peut générer « plus de 7000 emplois directs et 60 000 emplois indirects », indique-t-ilDes chiffres « qui devront être confirmés par des études plus poussées ».

El Hadj Mamadou Diao : Création de 300 000 emplois dans le secteur de l’artisanat

Rien que dans le secteur de l’artisanat, le candidat El Hadj Mamadou Diao, plus connu sous le nom de Mame Boye Diao, envisage de créer 300 000 emplois. Ce secteur qui est « un réservoir d’emploi et de savoir faire […]» est l’un des secteurs prioritaires du candidat de la coalition Diao2024.

Dans le secteur de l’Agriculture, Mame Boye Diao veut « renforcer et valoriser la mécanique agricole locale, développer la chaîne de conservation et de stockage, encadrer et former les agriculteurs et créer plus de 300 000 emplois pour les jeunes dans ce secteur ».

L’ancien directeur des Domaines mise aussi sur l’entreprenariat avec la mise en place

des centres d’innovation et des parcs technologiques, la facilitation de  l’accès au financement et aux marchés locaux et internationaux et la définition des mécanismes rendant obligatoire le stage dans les entreprises et les collectivités territoriales.

Serigne Mboup : Droit à l’emploi pour chaque jeune

 Le candidat Serigne Mboup promeut la jeunesse, le sport et les loisirs, l’employabilité et le développement des capacités des jeunes dans son programme. « Chaque jeune se verra garantir un droit à l’emploi, à un stage, à une formation professionnelle ou à un suivi-conseil en vue d’une insertion. Les projets à haute intensité de main d’œuvre seront systématisés dans tous les secteurs », promet-il.  Le chef d’entreprise mise également sur le « micro-crédit en faveur des jeunes et des femmes » à travers des lignes de refinancement et des coûts d’accès réduits, après formation des bénéficiaires potentiels et étude de leurs projets.

Boubacar Camara : réforme du travail public et la protection de l’agent public

Le candidat du Parti de la Construction et de la Solidarité (PCS) envisage une réforme du travail et la promotion de l’emploi des jeunes. Boubacar Camara promet ainsi de « conduire la réforme du travail public et la protection de l’agent public » et de « créer un fichier universel des stages avec un service national de gestion et l’instauration de l’alternance Ecole Entreprise. La  promulgation au niveau du service public, l’efficacité, la transparence, l’organisation et le mérite permettront à l’État d’assumer pleinement son rôle en termes de création d’emplois décents ».

Dans son programme intitulé « TABAX SENEGAALU ËLËG », M. Camara veut « créer un Centre National de la Main d’œuvre reprenant la photographie, la généralisation du concours pour les recrutements dans l’administration, la nomenclature des emplois publics et la promotion du mérite » et « atténuer le système de carrière au profit du système de l’emploi et instaurer le recrutement des directeurs généraux par appel d’offre à candidature ».

Le système contractuel et le service intérimaire sera normalisé et il y aura une mise en place d’une combinaison de la formation professionnelle initiale et continue, et la valorisation des métiers par une restauration du réseau des écoles nationales spécialisés : agriculture, pêche, élevage, artisanat, tourisme, culture, planification, santé, etc.

Boubacar Camara veut ainsi « garantir un emploi décent aux jeunes après la formation et un environnement assurant la sécurité et la protection des travailleurs sénégalais ».

Mamadou Lamine Diallo : Transformation des matières premières 

Pour une rupture responsable, le pilier 3  de l’Agenda de redressement national s’intitule : “Construire une nouvelle économie et lancer la Stratégie Offensive Planifiée d’Industrialisation”. Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki veut ainsi « créer une économie tournée vers la création d’emplois pour les jeunes en soutenant l’entreprise et l’industrialisation ». Cette industrialisation se fera par « la transformation des matières premières et l’articulation de projets industriels à leur exploitation Réhabilitation des usines et reprise d’activité (huileries, engrais et produits chimiques…) ».

L’industrie textile et la filière en articulation avec le développement des industries culturelles créatives vont être relancées avec la création d’une industrie automobile pour « mettre en place des unités de production de matériaux de construction pour abaisser les coûts ».

Mahammed Boun Abdallah Dionne : fonds souverain pour l’emploi des jeunes

Mahammed Boun Abdallah Dione mettra en place « un fond souverain qui va  donner de l’emploi à nos jeunes, baisser les coûts de la vie pour les populations  et consolider notre souveraineté nationale et consacrer notre indépendance économique ».

Aly Ngouille Ndiaye : Suppression du travail temporaire dans le secteur formel

Sur l’employabilité des jeunes, Aly Ngouille Ndiaye veut restructurer les formations pour avoir une adéquation entre formation et emploi et mettre en place des formations innovantes correspondant aux besoins du marché de l’emploi au Sénégal, à moyen et long terme.

L’employabilité étant  pour permettre aux jeunes d’occuper un travail décent et de s’adapter aux changements pour permettre aux entreprises d’adopter les nouvelles technologies tout en devenant plus productives et durables.

Le candidat de la coalition Aly Ngouille 2024, « va supprimer le travail temporaire, dans le secteur formel et accompagner les jeunes dans leur 1er contrat permanent ». L’ancien ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural va aussi  « réfléchir avec les jeunes sur les métiers à venir, investir sur les start-up et développer des formations courtes pour une certaine catégorie de jeunes ».

Anta Babacar Ngom : Création de 2 millions d’emplois pour les jeunes d’ici 2029

2,5 millions de jeunes et de femmes, en collaboration étroite avec les organisations paysannes et le secteur privé pourront être employés dans les 250.000 fermes que prévoit d’instaurer la candidate de l’Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) sur l’ensemble du territoire national.

Anta Babacar Ngom ne veut pas se limiter à la création d’emplois. Elle ambitionne de s’étendre bien au-delà et aspire à « initier un mouvement entrepreneurial d’envergure. La création d’entreprises sera facilitée et encouragée dans tous les secteurs, en mettant un accent particulier sur l’agroalimentaire, l’industrie légère et l’industrie lourde. Nous nous engageons à éliminer les tracasseries administratives et à lutter contre la corruption qui freine l’investissement et l’élan entrepreneurial dans notre pays », peut-on lire en parcourant son programme « La relève pour la rupture ».

Pour assainir et dynamiser le secteur des techniques de l’information et de la communication (TIC), « la créativité et l’engagement des jeunes et des femmes sénégalais, appuyés par d’importants investissement ciblés, permettront la création d’environ 5 000 000 d’emplois directs et induits à l’horizon 2029 ».

L’emploi jeune sera une priorité pour Anta Babacar Ngom qui veut combattre  le chômage et qui a comme objectif « de créer de plus de 2 millions d’emplois jeunes d’ici 2029 ».

Son mouvement envisage « la création de 250 000 PME agricoles avec comme objectif de créer au moins 1.000.000 d’emplois-jeunes ». Cela inclura également l’introduction de technologies agricoles innovantes pour augmenter la productivité. « Nous envisageons d’investir dans la formation des jeunes pour leur fournir des compétences avancées dans le domaine industriel, les préparant ainsi aux défis et opportunités du marché du travail moderne, avec pour ambition de générer au moins 200.000 emplois-jeunes. Dans la pêche artisanale, l’objectif est de créer 400.000 nouveaux emplois ». Quant au tourisme, secteur à fort potentiel de croissance, Anta Babacar Ngom propose « la création de 100.000 nouveaux emplois grâce à la valorisation de notre riche patrimoine culturel et naturel ».

« Les nouvelles technologies joueront un rôle crucial dans notre stratégie de création d’emploi pour les jeunes, avec l’ouverture de nouvelles opportunités dans des domaines variés tels que le numérique, l’économie verte, et les énergies renouvelables pour la création de 200.000 emplois ».

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