Projections économiques au Sénégal : le fmi prévoit une croissance de 8,1% en 2023
La reprise économique en Afrique subsaharienne amorcée en 2021 a vite connu un coup d’arrêt brutal passant ainsi de 4,7% à probablement 3,6% en 2022, soit une baisse de plus de 1 point de pourcentage. Mais, dans l’Uemoa, le Sénégal se projette à 8,1% loin devant le Niger, son suivant immédiat avec 7,3, indique l’étude d’octobre du Fonds monétaire international (Fmi).
Selon les perspectives économiques régionales du Fmi d’octobre, le Sénégal devrait ressortir avec une croissance de 8,1% en 2023. Il serait suivi par le Niger avec 7,3%, du géant économique de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire 6,5%, du Bénin 6,2%, Togo 6,2%, Mali 5,3%, Burkina Faso 4,8%, et enfin la Guinée Bissau avec 4,5%.
Cette forte croissance du Sénégal en 2023 est largement portée par l’exploitation de ces ressources pétrolières et gazières en début du premier semestre 2023.
L’économie de l’Afrique subsaharienne qui est «sur une corde raide», décrit le Fonds monétaire international (Fmi) dans son étude d’octobre sur les perspectives économiques régionales en Afrique Subsaharienne conseille aux dirigeants de travailler rapidement à surmonter ces crises socioéconomiques. Ce, en s’efforçant également à réduire les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs.
Selon l’étude cette situation est liée «au ralentissement de l’économie, au resserrement des conditions financières et à une hausse spectaculaire de l’inflation à l’échelle mondiale qui se propagent à une région déjà éprouvée par une série ininterrompue de chocs». S’y ajoute que le «renchérissement des produits alimentaires et de l’énergie» qui pénalise les populations les plus vulnérables de la région, tandis que « la dette publique et l’inflation se situent à des niveaux inédits depuis des décennies», constate le Fmi.
Dans ce contexte, et devant le peu d’options qui s’offrent à eux, «de nombreux pays sont poussés sur la corde raide». Les perspectives à court terme pour l’Afrique subsaharienne sont extrêmement incertaines, sachant qu’elles sont liées à l’évolution de l’économie mondiale et que, sur le plan intérieur, plusieurs pays sont confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire délicate.