Rachat avorté d’une banque : le PDG, le grand financier, les 5 milliards volés et les actions fantômes
Zakiloulahi Sow est dans de beaux draps. Ce dernier est plus connu sous le nom de Zaki Sow. Il travaillait à la Société islamique pour le développement (SID), la branche du secteur privé du groupe de la Banque islamique de développement (BID).
Zaki Sow a été arrêté par la DIC à la suite d’une plainte de Abdoulaye Sylla, le PDG d’Ecotra. Ce dernier l’accuse de lui avoir soutiré au moins 5 milliards de francs CFA. Le mis en cause a été envoyé hier, mercredi, devant le procureur. Mais il a bénéficié d’un retour de parquet. Il devrait être fixé sur son sort ce jeudi.
Les Échos, qui parle de cette affaire dans son édition du jour, informe que le différend entre Abdoulaye Sylla et Zaki Sow est parti d’une opération qui remonte à 2017. Ce dernier propose au patron d’Ecotra de racheter la Société interafricaine de banque (SIAB) basée au Togo et propriété de la Lybian foreign bank.
Abdoulaye Sylla accepte et met sur la table 5 milliards. Surprise ! Lorsqu’elle apprend plus tard que l’État togolais a résilié le protocole de rachat, la direction Ecotra se rapproche du liquidateur togolais pour recouvrer les fonds engagés pour la cession de la banque.
Elle apprend que l’argent en question a été déclaré appartenant à Zaki Sow via sa société Siraj financial holding dont Abdoulaye Sylla ignorait l’existence, d’après Les Échos. Le journal ajoute que l’escroc présumé a utilisé les 5 milliards pour acquérir pour le compte de son entreprise 94,07040% de la SIAB, «dans le cadre d’une convention de portage datée du 10 août 2018».
Ecotra poursuit Zaki Sow pour abus de confiance. La société de Abdoulaye Sylla réclame en plus des 5 milliards versés à l’ancien agent de la SID, 1 milliard comme réparation des supposés dommages subis.
Les Échos rapporte que d’intenses manœuvres sont en cours pour tirer Zarki Sow d’affaire. Lors de son audition à la DIC, renseigne le journal, ce dernier avait déclaré que les 5 milliards constituent des commissions perçues pour des prestations accomplies pour le compte d’Ecotra. Ce qui n’a pas convaincu les enquêteurs, d’après la même source.