Tribunal de Dakar : un militant de Pastef condamné par le juge des flagrants délits pour avoir menacé de mort la Tante de Adji Sarr
Du fond de sa cellule, lors de sa détention préventive, El Hadji Thiam Niass a amèrement regretté d’avoir invectivé la dame Binta Diouf. Militant du Pastef, il a eu la témérité de contacter la dame Bineta Diouf qui s’est présentée comme la tante de Adji Sarr pour lui proférer des menaces de mort.
Craignant que celui-ci ne joigne l’acte à la parole, elle s’est rendue à la police pour le dénoncer. En effet, tout est partie de la sortie de la dame le jour de l’audition dans le bureau du juge instructeur de Adji Sarr et de son ancienne patronne dans le cadre de l’affaire Sweet-beauty.
Affaire dans laquelle le leader du parti Pastef est accusé de viol par la masseuse Adji Sarr. La dame Bineta Diouf qui était venue soutenir sa nièce s’est attirée la foudre de beaucoup de partisans de Ousmane Sonko, particulièrement El Hadji Thiam Niass. Ce dernier qui a eu le numéro de la dame par l’entremise d’une amie de son épouse l’a contactée avant de la menacer de mort.
L’affaire étant évoquée ce mercredi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. El Hadji Thiam Niass vendeur de friperie a contesté le chef qui lui est reproché. D’après lui, même s’il n’a pas apprécié la sortie de Bineta Diouf qui jetait des invectives à son leader, il s’est procuré son numéro uniquement pour la mettre en garde.
«Je ne la connais pas. J’ignore même son adresse. Je voulais juste lui rendre service et l’inviter à être prudente en ce qui concerne cette affaire. J’avoue qu’elle a raison d’avoir peur mais je n’ai jamais eu l’intention de lui faire du mal», a-t-il déclaré avant de se confondre en excuses.
Le maître des poursuites ayant requis une application de la loi, les avocats de la défense ont sollicité la relaxe pure et simple de leur client. Selon Me Abdoulaye Tall et Me Khoureychi Ba, l’infraction de menaces de mort n’est pas constante. Même s’ils reconnaissent que leur client a commis une erreur en envoyant un message à Bineta Diouf. Même si, disent-ils, c’était pour la mettre en garde.
Après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu El Hadji Thiam Niass coupable du chef qui lui est reproché. Il a écopé d’une peine de six (6) mois assortie du sursis.