Universitaires et officiels revisitent l’histoire et le rôle de la FASTEF
Des universitaires et des officiels ont revisité l’histoire de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF), ex Ecole normale supérieure (ENS), et sa contribution à la formation des cadres nationaux et internationaux depuis 60 ans.
La Faculté des Sciences et Technologies de l’Éducation et de la Formation a célébré, mardi, à l’Ucad 2, ses 60 ans lors d’une cérémonie placée sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Pr Moussa Baldé, et de son homologue gambien, Pierre Gomez.
L’évènement a été marqué par la leçon inaugurale prononcée par le philosophe Pr Souleymane Bachir Diagne sur le thème ‘’Eduquer et former pour demain’’.
‘’En effet, c’est en 1962 que le Centre pédagogique supérieur (CPS) fut créé pour fournir à notre pays des ressources humaines de qualité en matière d’éducation et pour asseoir l’indépendance du Sénégal. Les autorités avaient compris qu’une indépendance se construit dans les esprits et dans les cœurs’’, a rappelé Pr Moustapha Sokhna, Doyen de la FASTEF.
Cet établissement deviendra ensuite l’Ecole Normale Supérieure de Dakar, transformée dans le courant des années 2000, en Faculté rattachée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
L’objectif des autorités étaient d’’’’accroître l’offre en éducation, refondre la carte universitaire ; prendre en charge dans cette politique trois aspects : la qualité, l’équité et l’efficacité’’.
C’est ainsi que le gouvernement a décidé, en 2008, de créer la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF) en lieu et place de l’Ecole normale supérieure (ENS).
Le but était d’’’ouvrir l’accès à la formation pédagogique au plus grand nombre d’étudiants pour former le personnel enseignant de qualité dont a besoin le système éducatif sénégalais ; intégrer dans les missions de la nouvelle faculté, l’enseignement et la recherche dans les disciplines fondamentales des sciences et technologies de l’éducation’’.
‘’En un mot, la FASTEF doit être hub reliant les nœuds de construction de savoirs scientifiques nationaux et internationaux’’, a avancé le Doyen, rappelant que ‘’depuis 1962, la quasi-totalité des enseignants et des membres des corps de contrôle de l’Éducation sont formés dans cette institution.’’
‘’Pour cette année, 652 étudiants ont reçu leurs diplômes. Ils sont entre autres des enseignants, encadreurs et gestionnaires de l’éducation formés en initiale et en présentiel. Au même moment autant d’enseignants sont formés à distance’’, a souligné le Doyen de la FASTEF.
Il s’agit de 24 professeurs de collège d’enseignement moyen et général, 322 enseignants du moyen, 233 professeurs du secondaire, 32 Inspecteurs de l’enseignement élémentaire et 41 Inspecteurs de l’Enseignement moyen-secondaire qui ’’ont suivi avec succès’’ une formation initiale.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Pr Moussa Baldé, la célébration de l’anniversaire des 60 ans de la FASTEF ‘’a permis de revisiter l’histoire de cette institution et de décliner ses ambitions futures’’.
‘’La FASTEF a participé à la formation de cadres exerçant au plus haut niveau sur le plan national et international. Il faut donc consolider les acquis car la réussite de l’Institution contribuera à bâtir le Sénégal de demain’’, a-t-il plaidé.
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, par ailleurs le président d’honneur du comité d’organisation des 60 ans de la FASTEF, a, à son tour, salué ‘’les performances et le parcours’’ de l’institution.
‘’Si l’Université de Dakar est un réseau d’établissement, la FASTEF anime un noyau central. En effet, il s’agit, au-delà des enseignements et de recherche, de réfléchir sur la formation de qualité des acteurs de l’enseignement et de la recherche. L’Institution constitue donc un maillon essentiel de notre dispositif d’ouverture à la pédagogie universitaire’’, a soutenu le Recteur. MDD/OID